Réconciliation préalable
 
 
L'attitude propice à la prière, pour qu'elle porte ses fruits est l'attention.
 
Le métropolite Antoine Bloom rencontra, alors qu'il n'était que séminariste, une vieille dame qui récitait depuis 14 ans la prière monologique sans succès. Elle lui demanda comment faire pour que sa prière soit suivie d'effet.
Il lui conseilla de commencer par... ne rien faire pendant le quart d'heure qui précédait sa première prière, si ce n'est de prêter ATTENTION à tout ce qui l'environnait...
Et la prière de cette vieille dame commença alors bel et bien à devenir efficiente. (L'école de la prière", Antoine Bloom, Seuil, 1972, p 128).
 

Essayez, avant de commencer la prière, de faire attention uniquement à votre environnement pendant 2 à 3 minutes, en tâchant de ne pas donner suite, ce faisant, aux pensées qui se lèveront et essaieront de profiter de ce moment propice pour vous distraire.
Par exemple, essayez de prendre conscience de chacun des bruits qui surgissent autour de vous très précisément, en les ajoutant les uns aux autres, comme si vous en dressiez une liste sensorielle.

Ne prêtez attention qu'aux bruits, en essayant d'en oublier aucun.

 
J'appelle "réconciliation préalable" cette pratique d'ouverture qui doit précéder la prière, parce qu'on y fait la paix avec ses sentiments, ses problèmes, ses idées.
Cette "réconciliation préalable" est un élément déterminant de la prière.
Elle permet d'aborder la prière avec sa personne rendue entièrement disponible.
 
Les pères hésychastes insistent beaucoup sur l'importance de l'attention dans la prière : ils expliquent que c'est la moitié de la prière dont l'homme est responsable.
     
   
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